Ah les beaux jours ! Un ciel bleu avec le soleil si plaisant, en embuscade. On a le désir de s’y exposer, bronzer un peu mais attention, ce n’est pas toujours sans danger et une partie de plage peut se transformer en de lourds désagréments, rougeurs et démangeaisons. Cela s ‘appelle la lucite, c’est bénin mais on peut s’en protéger. Explications.
Une lucite, qu’est-ce donc ?
C’est une réaction inflammatoire de la peau liée à l’allergie au soleil, à ses rayons ultraviolets très puissants et pénétrants. Eruption de petits boutons rouges, démangeaisons des zones cutanées exposées, sensation de brûlure, la crise débute après les premières expositions et peut durer plusieurs jours. Certaines peaux sont plus sensibles que d’autres. Cette affection, si désagréable soit-elle, n’est pas dangereuse pour la santé, sans complication mais on peut s’en prévenir.
Utilisation d’une crème solaire
C’est un réflexe que l’on doit avoir. Avant toute exposition au soleil, il est nécessaire de s’enduire la peau avec une crème de protection. Sur le marché, il en existe des quantités proposées aux clients, des marques différentes mais le choix doit se porter sur celles qui ont un fort indice de protection face aux rayons ultraviolets. Cette crème pénètre les zones de l’épiderme et du derme mais son effet, après une baignade par exemple, peut s’estomper et il convient de renouveler l’application si l’on reste exposé au soleil plusieurs heures.
Une exposition raisonnée
Eviter de souffrir d’une lucite, c’est aussi choisir les bons moments. Ainsi, il vaut mieux éviter les heures, entre 11 et 16 h, quand le soleil est au maximum de son intensité. De plus, il convient de commencer son exposition progressivement afin d’habituer la peau au soleil, en commençant par 30 minutes la première journée, puis augmenter de jour en jour l’exposition. On peut biaiser, si l’on souhaite rester plus longtemps à l’extérieur, en cherchant des endroits ombragés en portant des vêtements amples, un chapeau sur la tête, sous un arbre ou un parasol, même s’il ne protège pas totalement des rayons solaires. Attention aux premières baignades car on risque une double exposition, les rayons se reflètent dans l’eau et la peau reçoit un double rayonnement, celui du soleil et des reflets.
D’autres stratégies
Certains dermatologues préconisent, en prévention, la prise de compléments alimentaires. Ce ne sont pas des médicaments, donc en accès libre et peuvent préparer la peau au soleil. Ainsi prendre en amont de toute exposition, un à deux mois avant, du beta- carotène, un puissant antioxydant, peut préparer la peau en limitant le risque d’allergie au soleil. Pour les personnes très sensibles et sujettes aux lucites à répétition, les dermatologues peuvent proposer la puvathérapie qui se pratique en cabine avec l’exposition de la peau à des UVA (ultraviolets) à faible dose, durant quinze jours et à raison de 2 à 3 séances par semaine. En cas de lucite déclarée, malgré les précautions prises, un traitement local de pommade corticoïde peut être préconisé mais il sera obligatoirement ordonné par un médecin.